Kalachnikov AK47
Selon un nouveau rapport, l'AK-47 est l'arme la moins réglementée au monde.
Le général Kalachnikov se joint aux appels en faveur de contrôles plus stricts sur les armes
Nouveau rapport de la campagne Contrôlez les armes : Amnesty International, Oxfam International et le Réseau d'action international sur les armes légères (RAIAL)
Des soldats afghans exposent leurs fusils Kalashnikov AK47 à Kaboul Afghanistan
Des soldats afghans exposent leurs fusils Kalashnikov AK47 à Kaboul Afghanistan
©APGraphicsBank
Au cours des vingt prochaines années au minimum, le fusil d'assaut Kalachnikov restera l'arme la plus utilisée dans les zones de conflit, car il fait l'objet d'une piètre réglementation, selon un nouveau rapport de la campagne Contrôlez les armes publié aujourd'hui à l'occasion de l'ouverture, à New York, de la Conférence mondiale des Nations unies sur les armes légères et de petit calibre.
Depuis son invention il y a soixante ans, la Kalachnikov n'a jamais été fabriquée dans autant de pays ni causé autant de souffrances qu'à l'heure actuelle. Elle tue des milliers et des milliers de personnes chaque année. Selon le rapport, intitulé AK-47: The World's Favourite Killing Machine, cela s'explique par le fait que sa production, sa commercialisation et son utilisation ne sont presque pas contrôlés au niveau international.
Les auteurs du rapport estiment qu'il existe aujourd'hui environ 100 millions d'AK-47 et de modèles dérivés à travers le monde. Ces armes se trouvent dans les arsenaux publics d'au moins 82 pays et sont produites dans au moins 14 pays. Les chiffres devraient d'ailleurs augmenter, car le Vénézuéla a récemment signé un contrat aux termes duquel des Kalachnikovs seront assemblées sur place, ce qui constitue une première aux Amériques.
Le grand nombre d'unités de production dans le monde, l'existence de surplus de Kalachnikovs et l'absence de normes internationales réglementant leur transfert sont autant de raisons qui font que ces armes tombent facilement entre les mains de courtiers peu scrupuleux, de milices armées et de criminels.
Le général Mikhaïl Kalachnikov, l'inventeur de l'arme qui porte son nom, demande même un durcissement des contrôles.
Dans une déclaration diffusée aujourd'hui pour la campagne Contrôlez les armes, il explique :
«Comme il n'y a pas assez de contrôles internationaux sur les ventes d'armes, les armes de petit calibre arrivent facilement dans n'importe quelle région du monde, où elles sont utilisées à des fins de défense nationale mais aussi par des agresseurs, des terroristes et toutes sortes de criminels […] Quand je regarde la télévision et que je vois des armes de petit calibre de la famille AK entre les mains de bandits, je n'arrête pas de me demander : comment ces gens ont-ils fait pour se les procurer ?»
Les responsables de la campagne Contrôlez les armes vont remettre aujourd'hui la plus importante pétition visuelle jamais réalisée au monde, la pétition du million de visages, au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, à New York.
La pétition demande des contrôles plus stricts sur les armes et contient les photos ou portraits d'un million de personnes de plus de 160 pays. Ce chiffre d'un million représente le nombre de personnes tuées par des armes de petit calibre depuis le lancement de la campagne en 2003.
«L'AK-47, qui est hors de contrôle et non réglementé, a été utilisé pour assassiner et mutiler, ce qui a également aggravé les conflits et la misère dans les pays les plus pauvres de la planète.
Un million de personnes, à travers le monde, ont signé la pétition pour demander des contrôles plus stricts sur les armes.
Pendant la conférence des Nations unies, les gouvernements doivent convenir de règles internationales sur les ventes d'armes de petit calibre et contribuer à mettre fin à ces souffrances», a déclaré Jeremy Hobbs, directeur d'Oxfam International.
Les nombreuses possibilités d'accès à l'AK-47 et à ses dérivés sont un héritage de la Guerre froide. À l'origine, le gouvernement soviétique avait encouragé la production de l'AK-47 par ses alliés, mais il ne contrôlait quasiment pas les accords de licence et dans certains cas il n'y avait même pas d'accord de licence. Des millions d'AK-47 ont également été fournis à différents régimes pendant cette période et sont toujours en circulation. Ces armes sont aujourd'hui vendues par un grand nombre d'entreprises et de gouvernements du monde entier.
«L'AK-47 illustre la manière dont le commerce des armes est devenu fou, détruisant des vies et des moyens de subsistance.
Seules des règles internationales permettant de contrôler qui produit les armes et à qui elles sont vendues pourront garantir qu'elles ne tombent pas entre de mauvaises mains», a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International.
«La prolifération incontrôlée de l'AK-47, comme celle d'autres armes à feu et armes légères, a provoqué la mort de millions de personnes et des souffrances généralisées, particulièrement dans certaines des régions les plus pauvres du monde.
La prochaine réunion internationale sur les armes de petit calibre n'aura lieu que dans cinq ans.
Si les gouvernements ne saisissent pas l'occasion qui se présente aujourd'hui pour empêcher que les armes à feu ne tombent entre de mauvaises mains, celles-ci tueront encore 1,8 million de personnes avant qu'une nouvelle chance se présente de prendre des mesures», a déclaré Rebecca Peters, directrice du RAIAL.
kalashnikov à l'égout
©AI
Statistiques
D'après les tendances actuelles, environ 12000 personnes seront tuées par des armes de petit calibre durant les deux semaines que durera la Conférence mondiale des Nations unies sur les armes légères et de petit calibre.
Un AK-47 ne coûte que 30 dollars (24 euros) dans certaines régions d'Afrique.
On estime qu'il y a 100 millions d'AK-47 dans le monde.
D'après les estimations, 50 à 60 p. cent des armes utilisées dans le conflit qui frappe l'est de la République démocratique du Congo sont des AK-47 ou des modèles dérivés.
L'AK-47 est présent dans les arsenaux publics d'au moins 82 pays.
La production de l'AK est 10 fois supérieure à celle du fusil d'assaut M-16, son concurrent le plus proche.
L'AK-47 peut tirer 600 balles par minute.
La Kalachnikov est produite dans au moins 14 pays, sur quatre continents.
Document public : Index AI: POL 30/023/2006
Au cours des vingt prochaines années au minimum, le fusil d'assaut Kalachnikov restera l'arme la plus utilisée dans les zones de conflit, car il fait l'objet d'une piètre réglementation, selon un nouveau rapport de la campagne Contrôlez les armes publié aujourd'hui à l'occasion de l'ouverture, à New York, de la Conférence mondiale des Nations unies sur les armes légères et de petit calibre. Depuis son invention il y a soixante ans, la Kalachnikov n'a jamais été fabriquée dans autant de pays ni causé autant de souffrances qu'à l'heure actuelle. Elle tue des milliers et des milliers de personnes chaque année. Selon le rapport, intitulé , cela s'explique par le fait que sa production, sa commercialisation et son utilisation ne sont presque pas contrôlés au niveau international. Les auteurs du rapport estiment qu'il existe aujourd'hui environ 100 millions d'AK-47 et de modèles dérivés à travers le monde. Ces armes se trouvent dans les arsenaux publics d'au moins 82 pays et sont produites dans au moins 14 pays. Les chiffres devraient d'ailleurs augmenter, car le Vénézuéla a récemment signé un contrat aux termes duquel des Kalachnikovs seront assemblées sur place, ce qui constitue une première aux Amériques. Le grand nombre d'unités de production dans le monde, l'existence de surplus de Kalachnikovs et l'absence de normes internationales réglementant leur transfert sont autant de raisons qui font que ces armes tombent facilement entre les mains de courtiers peu scrupuleux, de milices armées et de criminels. Le général Mikhaïl Kalachnikov, l'inventeur de l'arme qui porte son nom, demande même un durcissement des contrôles. Dans une déclaration diffusée aujourd'hui pour la campagne , il explique : « Les responsables de la campagne vont remettre aujourd'hui la plus importante pétition visuelle jamais réalisée au monde, la , au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, à New York. La pétition demande des contrôles plus stricts sur les armes et contient les photos ou portraits d'un million de personnes de plus de 160 pays. Ce chiffre d'un million représente le nombre de personnes tuées par des armes de petit calibre depuis le lancement de la campagne en 2003. «», a déclaré Jeremy Hobbs, directeur d'Oxfam International. Les nombreuses possibilités d'accès à l'AK-47 et à ses dérivés sont un héritage de la Guerre froide. À l'origine, le gouvernement soviétique avait encouragé la production de l'AK-47 par ses alliés, mais il ne contrôlait quasiment pas les accords de licence et dans certains cas il n'y avait même pas d'accord de licence. Des millions d'AK-47 ont également été fournis à différents régimes pendant cette période et sont toujours en circulation. Ces armes sont aujourd'hui vendues par un grand nombre d'entreprises et de gouvernements du monde entier. «», a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International. «», a déclaré Rebecca Peters, directrice du RAIAL. D'après les tendances actuelles, environ 12000 personnes seront tuées par des armes de petit calibre durant les deux semaines que durera la Conférence mondiale des Nations unies sur les armes légères et de petit calibre. Un AK-47 ne coûte que 30 dollars (24 euros) dans certaines régions d'Afrique. On estime qu'il y a 100 millions d'AK-47 dans le monde. D'après les estimations, 50 à 60 p. cent des armes utilisées dans le conflit qui frappe l'est de la République démocratique du Congo sont des AK-47 ou des modèles dérivés. L'AK-47 est présent dans les arsenaux publics d'au moins 82 pays. La production de l'AK est 10 fois supérieure à celle du fusil d'assaut M-16, son concurrent le plus proche. L'AK-47 peut tirer 600 balles par minute. La Kalachnikov est produite dans au moins 14 pays, sur quatre continents. Document public : Index AI: